Au détour d'une ruelle, c'est à peine remarquable mais un Mickey brandissant une pancarte anarchiste se trouve là sur le mur, il s'agit d'un pochoir. Dans d'autres lieux la présence du street art est plus massive comme au café Urban à côté du lycée Galatasaray ou à Tünel. Dans presque tous les quartiers, il est possible de trouver des oeuvres artistiques murales ou d'autres interventions sur l'espace public qui appartiennent à ce que l'on appelle globalement le street art.
Le street art est aussi appelé post-graffiti, le graffiti étant des peintures à la bombe qui représentent souvent des lettrages, puisqu'il recourt à d'autres techniques comme le pochoir, les affiches, les stickers. Toute intervention dans l'espace urbain peut être considérée comme du street art, à condition qu'elle ne se fasse pas au profit d'un organisme privé, il s'agit alors d'une forme de guerilla marketing, par exemple les pochoirs annonçant l'arrivée du film Girdap pour le 21 mars.
Je ne participerai pas à cette guerre de clochers mais généralement le graffiti (qui appartient au mouvement hip-hop) n'est pas considéré comme appartenant au street art et les deux communautés artistiques cultivent leurs antagonismes.
A première vue, Istanbul n'est pas une ville où ces formes artistiques semblent développées, à la différence de Barcelone ou de Londres mais en flanant un peu dans la ville, une multitude d'oeuvres très variées s'offrent à l'oeil averti. Voici quelques clichés en attendant pourquoi pas, si le temps et l'envie sont toujours là, d'ouvrir un blog dédié au street art à Istanbul.
Pochoir, de Hrant Dink, journalite arménien turc assassiné voici plus d'un an par un ultra-nationaliste.
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