lundi 31 mars 2008

Un après-midi au bord du terrrain


C'est une histoire longue qui finit de manière très rapide. Pour en raconter la genèse, au départ le désir d'assister à un match de foot avec Vincent. Nous voulions à tout prix voir le derby Fenerbahçe - Besiktas (2-1) de samedi dernier. Malheureusement toutes les places se sont vendues très rapidement et il fallait donc se rabattre sur un autre match. Il y avait bien aussi un petit Galatasaray - Gaziantepspor mais l'équipe de Galatasaray avait été punie et contrainte de jouer sans supporters.
En fin de compte, une magnifique affiche s'offrait tout de même à nous : Kasimpasa - Sivas dans un stade juste à côté de chez moi. Cette équipe de Kasimpasa avait vraiment tout pour plaire, dernière du classement (avec 6 points de retard sur l'avant-dernier) mais promue de la ligue inférieure, jouant dans le quartier le plus malfamé de la ville, réputée pour le penchant bagarreur de ses supporters ...
Et nous ne fûmes pas déçus le match commençait à 15h dimanche dernier, nous arrivions un peu en avance. De nombreux policiers aux abords qui faisaient un peu de ménage contre les fraudeurs. Dans la file d'attente nous ne pouvions que constater qu'il s'agissait d'un club de prolétaires. Assez curieusement, très peu arboraient le maillot du club ou même une écharpe, d'ailleurs aucun vendeur aux alentours. L'organisation de l'entrée a été tellement bien gérée que nous avons manqué les 15 premières minutes et par là-même les deux premiers buts de l'équipe adverse.
La suite du match fut ennuyante au possible tant le jeu de Kasimpasa était mauvais, les rares chefs fanatiks avaient bien du mal à motiver leurs maigres troupes pour entonner des slogans du genre " Tout le temps et partout, le plus grand pacha, c'est Kasim Pacha".
Nous commencions aussi sérieusement à nous les geler lorsque la mi-temps fut sifflée. Nous décidions alors d'aller à ce qui faisait office de bar pour s'offrir un thé. Nous attendions sagement dans la queue lorsqu'une petite risque éclata entre deux supporters de Kasimpasa (c'est pour dire leur degré d'ennui). La police décida alors de ramener tout le monde dans les gradins, manu militari, même ceux qui attendaient sagement leur thé. Un espèce de fasciste sadique ascèna un coup de genou dans les fesses de Vincent, il avait vraiment la haine dans le regard alors qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une bagarre entre deux supporters stupides. Nous étions un peu écoeurés et nous décidâmes après le coup d'envoi de la deuxième période de quitter ce lieu sordide.
Et Kasimpasa d'encaisser ensuite deux autres buts !

Aucun commentaire:

Related Posts with Thumbnails