lundi 19 mai 2008

Türk Polisi çok teşekkürler !



Alors que je prenais en photo ces deux superbes affiches à la gloire de la police (« Istanbul est une ville sûre, je remercie la police turque » pour la première et « Si je n’étais pas devenu footballeur, je serais devenu policier pour lutter contre le hooliganisme » pour l’autre) voilà que deux policiers que je n’avais pas vu m’abordent. En effet, je n’avais pas remarqué que ces magnifiques photos ornaient l’enceinte de la préfecture de police, bâtiment hautement stratégique (au demeurant super laid) qu’il est interdit de photographier. Ils me demandent ce que je fais là, je leur dis que je prends en photo les photos. Ils me rappellent que c’est interdit et me demandent pourquoi je prends ces photos. « Parce que ce sont des footballeurs célèbres », j’improvise en urgence car je ne pense pas qu’ils auraient apprécié que je leur lance: « Pour l’amour de la propagande absurde ! ».
Ils demandent à voir mes clichés, je leur montre et constatant que je n’ai pris que les affiches, ils me laissent la vie sauve. Il faut dire que comme à l'accoutumé ils portent en bandoulière une mitraillette et ont constamment le doigt sur la gâchette. Puis ils engagent la conversation, depuis quand es-tu en Turquie ? … Ils me félicitent pour mon niveau de turc. Je leur demande où est la station de métro et ils m’accompagnent jusqu’au croisement. En chemin, il me posent d’autres questions. En apprenant que je suis français, un policier me répond qu’il a des amis en France. Il les a rencontré sur internet, Damien et Clarisse et ils discutent en anglais. Ils m’indiquent une dernière fois la route et me saluent. De vrais gentlemen.
Ben de Türk Polisi tesekkür ediyorum.
Et puisque cette journée devait être marquée du sceaux de la sécurité, je ne fus pas au bout de mes surprises en rencontrant un jeune apprenti officier dans le Métro. Il pensait que j’étais turc et que je venais d’Izmir en voyant mon journal turc. Il a 14 ans et étudie au lycée militaire d’Üsküdar, il se prépare à devenir un officier de l’armée de terre en rejoignant auparavant l’université militaire. Quand je lui demande pourquoi il veut devenir militaire, il me répond en anglais (il me dit aussi que l’anglais est la matière la plus importante à l’école militaire) que les officier sont des « strong man » mais je n’en saurai guère plus. Malgré son jeune âge, il accepte la discipline qu’il faut observer pour suivre une telle formation et trouve même cela positif. Son prénom est Iskender (Alexandre) et son nom Aznavur. Je lui dis qu’un chanteur français très célèbre, Charles Aznavur, a le même nom et après quelques hésitations je lui demande aussi s’il est d’origine arménienne. Il me répond qu’il ne sait pas mais que c’est intéressant parce que c’est la première fois qu’on le lui apprenais. Après quelques recherches sur internet, je trouve que le mot aznavur signifie "homme fort" (quelle prédestination) en turc, mais aussi j'ai trouvé "géorgien" comme traduction. Le mystère reste entier sur l'origine du nom, peut-être le nom d'Aznavour (le vrai nom de Charles étant Aznavourian) est-il plutôt d'origine turque ou géorgienne ? Son père est un arménien né en Géorgie d'après la bio. Et quid d'İskender ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

J'apprécie vos textes. Elles sont captivantes.

Bonne continuation

Du bretzel au simit a dit…

J'ai aussi déjà voulu photographier l'une ou l'autre de ces affiches situées Vatan Caddesi en allant à la yabancı polisi... (police des étrangers). Mais en général, je ne suis pas forcément équipée de mon appareil quand je vais dans ce genre d'endroits, pas très discret...

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