
Bonne et heureuse nouvelle année, je vous souhaite plein de bonheur, de succès, d'aventures et de rencontres. Et comme l'a si bien dit Ataturk, qui quelque part a dû inspirer le mouvement hyppie : "Peace at home. Peace in the World."
Reliant la place de Taksim à Tünel, soit la station supérieure du funicalaire qui est en rénovation, c'est une large avenue piétonne bordée par de nombreux bâtiments fin XIX° début XX° dont de nombreuses ambassades construites du temps de l'Empire Ottoman. Le bien-nommé tramway nostalgique permet aux plus fainéant d'éviter la cohue de la marée humaine qui de jour comme de nuit envahit Istiklal.
Si Joe Dassin avait été turc il aurait sûrement écrit sur ces Champs Elysées d'Istanbul qui regagnent peu à peu le lustre du temps de Péra (ancien nom du quartier de Beyoglu). De nombreux bâtiments ont été ou vont être restaurés. Des bars à la mode, des clubs de musique, des galeries d'art côtoient les franchises de grandes marques et les magazins traditionnels.
Pour prendre la mesure de la richesse d'Istiklal Caddesi, il ne faut pas hésiter à se perdre dans les nombreux passages couverts qui permettent de rejoindre le labyrinthe des ruelles adjacentes.
En fin de compte, j'aurais presque oublié de vous dire que c'est là que j'ai la chance d'habiter entouré par plus d'un siècle d'Histoire, un quartier cosmopolite et dynamique très loin de la muséification quoique son tramway soit nostalgique !
Après un vol de deux heures et demi environ, je vois enfin des lumières par la lucarne de l’avion. Des lumières de bateaux, d’habitations de plus en plus denses et puis je crois reconnaître des îles, les îles des Princes. Nous atterrissons et s'ensuivent de longues heures d’attente jusqu’au petit matin pour prendre le bus qui m’amène à 4. Levent. Nous traversons pendant de nombreuses minutes les immenses banlieues Est d’Istanbul. Des immeubles de trois ou quatre étages à peine sortis de terre mais aussi d’immenses tours de plusieurs dizaines d’étages n’ayant rien à envier à nos cités. Une fois arrivé à l’arrêt du métro, Dilek vient me retrouver 30 minutes plus tard. J’observe les employés de bureau s’engouffrer dans le métro depuis l’arrêt de bus, dolmus, taxis qui s’improvise plus ou moins sur le bord de la voie rapide. Ces gens, en très grande majorité des hommes, se rendent sûrement à leur bureau ou leur commerce, Levent est le quartier d’affaires d’Istanbul.
Dilek est arrivée et je quitte ce non-lieu post-moderne pour m’engouffrer dans le métro et me rendre à mon appartement pour avoir un peu de repos.